BarbaraY.flamand. …écrasés sous pneu de jaguar, bernardiennes, 2016.
Il s’agit ici d’une réédition du premier livre de BarbaraY.Flamand qui reçut à sa sortie en 1968 de beaux éloges: « une éloquence qui exalte et convainc » Ayguesparse) , « un souffle qui emporte » ( Vignon). Je ne peux qu’acquiescer à ces phrases. Certains textes réveillent en ceux qui étaient jeunes à l’époque une flamme qu’ils retrouvent avec enthousiasme: « printemps grec », « Paris en mai ».
Si le chant rythme un sang barbare dans ce recueil, la vie y coule en un long flot impétueux. Pas de croquis joyeux, pas de roucoulements, mais un grondement interne, intense. Pas de vulgarité non plus, qui si souvent accompagne les revendications: la poésie y veille.
La fin de l’ouvrage montre que l’auteur possède aussi un tempérament d’auteur de théâtre au verbe fort. En 1968, Barbara Y. Flamand se révélait déjà poète d’une altière conscience humaine.
Guy Beyns 2016