Dépasser les frontières, Douze textes courts, Bibliothèques de Beauraing, Bièvre, Doische, Rochefort et Wellin, Ker éditions, préface de Vincent Engel.
Une excellente idée que ce concours d’écriture, initié par un groupe de bibliothèques. Si tous les textes n’ont bien sûr pas la même valeur, certains se détachent du lot, par leur style, leur qualité d’écriture, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Il ne nous est pas possible de tout analyser. Relevons seulement quelques textes qui nous ont frappé davantage: Liens suspendus, de Patricia Bellot nous entraîne hors des frontières du normal, vers une horreur sans nom. Par contre, Les frontières de l’âme, d’Hugues Wenkin, nous ouvre des perspectives plus réjouissantes, sur base de relations interraciales. Il n’y a pas que la musique qui adoucisse les mœurs, la gastronomie peut aussi y contribuer. Avec Le Carnet, Caroline Masse nous entraîne vers l’inconnu, l’absolu, avec une économie de moyens remarquable, et un style serré. Quand l’au-delà frappe à la porte…Avec Franck Stevens, Ceux qui rêvent de dépasser les frontières, voici un mixte de rêve et de science-fiction. Un billet pour Hambourg, de Christiane Gérardin: les amours adolescentes, avec la couleur de la peau comme frontière: un sujet qui préoccupe les jeunes. Michel Torrekens, Ma langue paternelle: parents séparés, législation imbécile, tout un drame. Le pont des amours, de Vincent Herbillon: encore une fois, un jeune qui se met au ban de la société. Bruno Marée, La haie de thuyas de Monsieur Victor: tout est bien qui finit bien, cela aussi, ça arrive, la paix, la réconciliation…
Un ensemble très encourageant, une initiative que l’on ne peut qu’encourager.
Joseph Bodson