André Leleux, El temps i s’inqeurt, Voyache d’hiver, poèmes 2018,, chez l’auteur, 1, rue de Néchin, 7730 Leers-Nord, tél.0499/27.36.41. Illustrations de Martine Stragier.
Ce sont les mêmes qualités que l’on trouvait déjà dans le précédent volume, avec de belles illustrations, bien dans le ton, de Martine Sragier. Il est né de l’émotion ressentie par l’auteur lors de l’audition, au Conservatoire de Tournai, du Winterreise de Schubert, composé sur des poèmes de Wilhelm Müller.
On y trouve effectivement la même émotion feutrée, la même tristesse assourdie que dans la musique du compositeur. Ecoutons-le plutôt :
Aller au vint. Aller au vint / tracher l’quémin inchonne/ dùsque l’herpe elle penche // s’ertirer dins s’ cabane / serrer lés rideaux // erprinte el life / à l’pache qu’elle nous attind / el laicher tout raqueonter / rwetter passer l’s imaches // et après / au bord dés cils / el silince / laeque / lés paupières / bleusses / el vie qu’elle bat / à lés poignets// s’ragripper // rin d’ mieux
Aller au vent. aller au vent / tracer le chemin ensemble/ là où l’herbe s’incline // se retirer dans sa cabane / fermer les rideaux // reprendre le livre / à la page qui nous attend / le laisser tout raconter / regarder paser les images // et ensuite / au bord des cils / le silence / large/ les paupières / bleues / la vie qui bat / aux poignets // s’accrocher encore // rien de mieux.
Joseph Bodson