Rue du Moulin, 19 Bte 102

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Née à Ghoy en 1931, dans une famille de modestes paysans, elle perd sa maman à l’âge de neuf jours et sa seconde mère, décédée d’un cancer, à l’âge de quatorze ans. L’écriture est pour elle « Un Don », reflet de son émouvante sensibilité.Ses oeuvres ont été laurées dans les Académies littéraires. Mais elle est restée très humble et proche des choses simples de la vie.

Bibliographie

Les plaies des vainqueurs (roman)

La chanson du Terroir (recueil de poèmes et récits)

En mon âme nue (recueil)

 

Absolu

Je te boirai jusqu’à la lie / ma soif de la vie / Je te ligoterai dans les liens de mon passé /  je te broierai, je te ligaturerai /  Je t’anéantirai /  Je te haïrai, je t’aimerai / Je te pardonnerai

Je serai nue / soumise ingénue / à ta loi qui dévore /  / mon coeur qui implore / un pardon / que je n’espère plus

Je souffrirai en silence / J’irai jusqu’à la potence / jusqu’à la corde tendue / Je ne fermerai pas les yeux / Lorsque le dernier adieu /  / sera venu

 

Harmonie

Jardin aux fleurs tardives / poème rose… éphémère / Charmeur encore / accords finals / Sur un banc antique / abandonné / quelques pétales fanés / comme nous…

Un vieux charme / auréolé d’or roux / égaré / arbore sa dignité / Comme un symbole / dernier abri / d’un  oiseau frileux / dont le violon ne vibre plus / Le jardin chuchote / Religieusement

Chute silencieuse feuilles riches… mortes / Ultime pluie d’or / don suprême / du charme… poème bleu nuit / dernier chant d’amour / Harmonie

Nus

J’ai habillé mon corps / de soie et de dentelle / Entrelacée de fils d’or / Pour que tu me trouves belle.         –      J’ai rosi mes lèvres / Pour que chaque parole / te révèle un mystère / Ou une parabole.         –      J’ai fardé mes yeux / De khôl et de rimmel / et un peu de bleu / Engendré du ciel     –      J’ai cambré mes reins / Jusqu’à la meurtrissure / Je t’ai offert mon bien / Jusqu’à la déchirure.  –   J’ai provoqué ton ciel / Qui se donnait à moi / Et crevait en étincelles / Et mourait dans mes émois.       –   Nos coeurs en harmonie / dans nos corps en sueur / Découvrent enfin la vie.    –    Un homme et une femme / Refus… / Nus…

Le pardon

Par cet acte d’amour qui t’a engendrée  / Par mes flancs fécondés de ton innocente vie / Par mon ventre dévasté sublimé de ton premier cri / Par le cordon ombilical qui m’a soudée à toi / Par ma faim de tes baisers que je quête en vain / Par ma soif de tes caresses dont tu combles les autres / Par mon silence face au mépris dont tu m’éclabousses / Par mon coeur qui saigne de ta cruelle absence / Par mon amour de mère que tu n’arrives pas à tuer / Par la voix de mon sang qui jaillit dans tes veines / Par ma vie qui t’a donné la vie / Je te pardonne…  Mon enfant !

Je te dirai encore…

Je te dirai encore… / Doucement, au creux de l’oreille / Des mots de miel / Savourés jadis à ton réveil.    –    Une larme perlera sur ta paupière / Ton bonheur sera éphémère / Ta joie ne sera que chimère / Car je ne serai plus près de toi.   –    J’ai pris mon envol de colombe / Dans le mystère d’une nuit qui tombe / Et éteint les lumières du monde / Renaissant au firmament.    –  Je te dirai encore…. De l’éden du poète où je repose / Que mes paupières se sont closes / Avec ton visage et toutes ces choses / Sur le voile de mon dernier regard !    –     Je te dirai enfin… / Perdue parmi les séraphins / « Ton dernier souffle m’appartient. » / Prends-moi la main. / Il est long le chemin … / Je ne suis pas si loin… !

Les Dieux

Aux premières lueurs de l’aube / Je contemple Poséidon / Le rivage frangé de vagues / Ourle son écume sur le sable blond / qui caresse et réveille Cupidon.   –    Au zénith, Apollon courtise Zeus / Leur  union jaillit en pluie d’or / Sur les lames aux reflets de feu / Où Vénus se baigne au Thermidor    –    Au couchant, fatigué, le Dieu Ra se repose / A Poséidon abandonne sa lumière / Lentement Adonis clôt ses paupières / Les Dieux immortels renaîtront demain en apothéose!