Alfred Herman, Parle au vent…, poèmes, éd. du Madrier.
Deux thèmes principaux gouvernent ce livre: le chagrin ressenti par l’auteur suite au décès de son épouse, et le regret de la Wallonie, sa patrie perdue, dont les paysages sont souvent évoqués en contraste avec ceux de la Suisse où il vit actuellement. Tristesse, à l’évocation de celle qui aimait tant la danse, autrefois…tristesse, à l’évocation des rues de Tirlemont, de Liège.
Pourquoi, Liège, revenir vers toi?/Au fond tu as marqué ma jeunesse./J’habitais au Boulevard d’Avroy,/Où chaque jour m’était jour de liesse//C’était le temps de l’exposition/Où l’on prenait le train miniature./Il régnait une odeur de goudron,/Le prix sans doute de la Culture?//Au Parc d’Avroy était un bistrot;/ »Thrinkhall » et pour les enfants un âne./De quoi faire un tour au petit trot/Fièrement, autour de la cabane//…
L’auteur nous a également adressé son « Livre d’or », accompagné de quelques poèmes, où j’ai bien aimé:
C’est une chanson qu’on fredonne/Quand meurent des fleurs en été,/Chanson qui sent déjà l’automne,/Requiem pour épis de blé//…
pour sa simplicité.
Joseph Bodson