DELCORTE ARNAUD
Arnaud DELCORTE est né le 27 juin 1970 à Lobbes, non loin de Charleroi, en Belgique. Après avoir obtenu son doctorat en sciences appliquées en 1999 à l’université catholique de Louvain (UCL), il a passé deux ans à l’université d’état de Pennsylvanie (Penn State) en tant que post-doctorant. Il est ensuite devenu chercheur permanent du fonds national de la recherche scientifique (FNRS) et professeur de physique à l’UCL et à l’université Saint-Louis de Bruxelles. Il voyage régulièrement à travers le monde pour présenter les résultats scientifiques de son équipe de recherche aux congrès internationaux.
Arnaud Delcorte écrit de la poésie depuis l’âge de vingt ans mais a commencé à publier tardivement, il y a une dizaine d’années. Wallon d’origine, il écrit surtout en français, et plus rarement, en anglais. Pour lui, recherche scientifique et expression poétique sont les deux facettes d’un même élan visant à mieux comprendre l’univers qui l’entoure, y compris l’humain. Depuis 2006, il a contribué à plusieurs revues et sites web de poésie, parmi lesquels Sources, Point-Barre (Maurice), Diptyque, IntranQu’îllités (Haïti), Legs et Littérature (Haïti), RAL’M (France), L’Art en Loire (France), Francopolis (France), Bleu d’Encre, DoKreIs (Haïti). Aujourd’hui, il a à son actif onze recueils de poésie et a participé en tant qu’auteur à de nombreux salons du livre et autres marchés de la poésie en Belgique et en France. Ses deux premiers opus, Le goût de l’azur cru et Toi nu(e) / Dans le linceul étoilé du monde ont été publiés par Le Chasseur Abstrait Editeur en 2009-2010 ; quatre autres, Ecume noire, Ogo, Eden et Stroboscope par l’Harmattan entre 2011 et 2016. Ecume Noire, préfacé par l’écrivaine Ananda Devi, est un recueil engagé sur notre monde post-millénial, avec ses dérives sociales et climatiques, qui peut être lu comme un cri d’indignation, un requiem ou un appel à un renouveau. Ô et Méridiennes, deux recueils de textes courts ont trouvé leur chemin auprès des éditeurs belges Maelström et M.E.O. Editions. Méridiennes, préfacé par Philippe Leuckx, est un travail de collaboration avec l’écrivain et photographe français d’origine algérienne Brahim Metiba. Il mélange les poèmes courts d’Arnaud, écrits au et sur le Maroc, avec les photographies souvent frontales et expressives, parfois plus contemplatives, mais toujours humanistes de Brahim. Quantum Jah, publié en 2017 à Port-au-Prince, est une autre œuvre à quatre mains incluant douze peintures de l’artiste haïtien Sébastien Jean. C’est un questionnement sur les relations humaines au XXIè siècle, fragmentées et saturées par des flux d’information incontrôlables, et sur les représentations mouvantes de race et de genre. Les poèmes de Quantum Jah entremêlent différentes langues (surtout l’anglais et le français) et furent essentiellement écrits en conversation (chat) sur les réseaux sociaux avec un ami de l’auteur. Quantum Jah fut initialement présenté au festival Vagues Littéraires en Haïti, ou Arnaud Delcorte a été invité d’honneur en juillet 2017, puis à l’association des écrivains belges de langue française (AEB) en Décembre 2019. Arnaud a aussi participé au recueil collectif Poètes pour Haïti, vendu au profit des victimes du tremblement de terre qui a secoué Haïti en 2010, ainsi qu’au livre Dehors – Recueil sans abri, en faveur des sans domicile fixe. Ses deux derniers livres, Aimants+Rémanences et Tjukurrpa, ont été respectivement publiés en France (Unicité) et en Belgique (Eranthis) en 2019. Le premier propose une réflexion sur l’amour et le sexe dans un paradigme de genre en pleine évolution. Sa première partie, Aimants, sous la forme de quatrains, est inspirée par les sublimes Rubayat du poète persan Rûmî. Tjukurrpa est un autre projet collaboratif avec un peintre haïtien, Kevens Prévaris, vivant à Bruxelles, qui combine habilement ses racines artistiques et culturelles caribéennes avec une formation artistique occidentale acquise à l’école d’art La Cambre, avec l’ambition de créer un langage artistique métissé. Une nouvelle forme de créolisation, pour ainsi dire. À l’image des aborigènes d’Australie, Tjukurrpa postule l’existence d’un ailleurs intérieur aux êtres animés et inanimés ; « Accompagnant de manière invisible et permanente notre vie terrestre, cet ailleurs, (…) est là pour nous éviter la suffocation existentielle dans l’insignifiant. » (D. Laroche, Le Carnet et les Instants). Le premier roman d’Arnaud Delcorte, Le piégeur de jours, est sorti en 2015.
Site web de l’auteur: http://perso.uclouvain.be/arnaud.delcorte/poetrypage.htm
Œuvres :
— Le goût de l’azur cru – Le chasseur abstrait éditeur, 2009
— Toi nu( e ) dans le linceul étoilé du monde – Le chasseur abstrait éditeur, 2010
— Écume noire – L’Harmattan, 2011
— Ogo – L’Harmattan, 2012
— Eden – L’Harmattan, 2013
— Méridiennes – M.E.O. Editions, 2015
— Ô – Editions Maelström, 2015
— Le piégeur de jours (roman) – Editions Ruptures, 2015
— Stroboscope suivi de Stries – L’Harmattan, 2016
— Quantum Jah – Editions des Vagues, 2017
— Aimants+Rémanences, Editions Unicité, 2019
— Tjukurrpa, Eranthis, 2019