En nous demeure, Christophe-Pineau Thierry Toi Edition, 2024, 78 p., 12 euros. Préface de Martine Rouhart
Les poèmes brefs sauvent des instants, des souvenirs, du temps vécu, « l’espace des mots enfouis« .
En quelques vers, c’est l’enfance retrouvée, « la maison aux yeux clos« , les rêves, « le carrelage moucheté » souvent arpenté.
Ce cinquième livre de poèmes resserre les enjeux langagiers, dans l’appréhension (au sens phénoménologique) du réel revisité : « façades jetées en lumière« , « le cliquetis de la pluie« , « les voix…ombragées d’une rue« .
Très impressionniste, cette poésie scrute des ambiances, des gestes, des portions de passé « au creux des pages de la maison« .
Gouttes de poésie déposée sur la matière des choses, l’air de rien, sans peser, sous un « ciel qui nous guide« .
Visuelle et tactile, la langue de Christophe éclaire les tourments, éloigne les doutes, rameute la beauté des mondes enfouis.
Philippe Leuckx