Iocasta Huppen, Maison d’été, poésie, Partis Pour Editions, 2021, illustrations de Justine Gury
Voici un recueil frais et joyeux, tant pour les textes que pour les délicieuses illustrations colorées ; le livre idéal à goûter à l’ombre d’un arbre ou au bord de la piscine, au fil des heures chaudes de l’été.
Ecrit à la manière d’un journal (du premier au dernier jour des vacances), le livre relate le séjour plein de charme passé dans une maison située au cœur de la campagne limousine.
Nombreux haikus, autres poèmes plus ou moins longs et petits textes en prose, pour nous offrir la dose de légèreté (plus que jamais) nécessaire à la vie. L’auteure a le don d’exprimer les plaisirs de la contemplation, les pensées rêvassantes et le (relatif) degré d’insouciance qui sont à notre portée durant la parenthèse enchantée des vacances.
Ce sont bien les choses les plus simples qui font trouver la paix.
« Trois éléments ont suffi
Pour que je rencontre le bucolique :
Un chêne, quelques vaches
Et la lumière du couchant
(…)
Que ce bucolique est ressourçant,
Que ce bucolique enseigne bien
Le calme et la paix,
Une paix retrouvée
Au cœur de la lumière,
La lumière du couchant
A la campagne »
On les voit, on les sent, on les ressent tous ces petits « moments bonheur » : « Ce morceau d’arc-en-ciel /En lisière de nuages/ Juste avant que le soleil apparaisse », ce « Bouquet d’ombellifères/un parfum de miel/offert par ma fille », l’instant où l’air s’adoucit « C’est l’heure/ de la première étoile –/l’air enfin respirable », le moment où l’on se rassemble « Crépuscule –/ trois générations/autour du feu ».
Le recueil est essaimé d’humour et de tendresse, de fleurs et de papillons, de chants divers – celui des grillons qui fait résonner le silence ou celui d’une averse d’été-, des mille petites joies partagées en famille et entre amis.
Ne croyez pas que ce livre soit spécialement destiné aux enfants, car chacun y trouvera la source d’un sourire, l’écho de mille instants précieux, bref, de quoi se ressourcer durant un long moment …un peu oublié du monde.
Martine Rouhart