CECCHI LORENZO
57, rue des Trois Ruisseaux, 1450 Chastre – cecchilorenzo52@gmail.com
Biographie
Lorenzo Cecchi est né à Charleroi en 1952
Agrégé en sociologie il a été actif dans le secteur socioculturel en tant animateur de maison de jeunes (La Brique à Charleroi, Le Centre Artisanal et culturel à Tamines) et brièvement promoteur des spectacles au National ou encore commissaire d’une exposition (Mons-Groningen). Mais la grande partie de sa carrière professionnelle s’est déroulée dans l’industrie, d’abord en tant que délégué commercial pour terminer directeur commercial dans une société de protection incendie. En même temps que cette activité principale, Lorenzo a été administrateur de plusieurs sociétés dans des domaines divers (peinture industrielle, meubles de bureau, chauffage-sanitaire, nettoyage industriel) et enseigné la philosophie de l’art en tant que conférencier à l’académie des Beaux-arts de Mons (ESAPVE).
Lorenzo Cecchi a fait ses humanités à l’Athénée Royal de Châtelet (scientifiques A) avant de décrocher sa licence à l’ULB. Durant cette dernière période, il a été garçon de café (Prince Baudouin), étudiant-travailleur (restaurant de l’ULB) ou encore journaliste (Le métropolitain de Charleroi).
Son premier roman, Nature morte aux papillons au Castor Astral (2012) a été sélectionné pour le Prix Première de la RTBF, le prix Alain-Fournier, ainsi que les prix Saga Café et des lecteurs du magazine « Notre Temps ». Il a soixante ans à sa parution.
« À Bruxelles, Vincent fréquente Nedad, un Croate immigré qui se pique d’être sculpteur. Il joue aux échecs, il boit des coups avec lui. La santé du paternel se dégrade, il finit par se suicider. Par hasard, Vincent apprend que, contre toute attente Nedad connaît bien Suzanne. C’est la fin de la première partie intitulée « Suzanne et les philosophes ». Au début de la seconde (« La vacuité des statues »), Vincent est marié à Carine et Nedad est devenu un sculpteur reconnu. Il va revoir Suzanne à la faveur d’un vernissage d’une expo du Yougoslave. Un événement perturbant va ensuite plonger le récit aux racines du mal, de l’innommable et va nous faire voir sous un jour nouveau ce qui a précédé, en faire en quelque sorte table rase.
C’est écrit d’une plume souple qui sait placer ses mots aux bons endroits, d’une légèreté toute apparente et avec un luxe de détails spatiaux, historiques qui laissent à penser que tout l’arrière-plan mémoriel voire davantage est calqué sur du vécu mais allez savoir. Un premier roman qui trahit un style, un univers et une façon de raconter singuliers. Comme dirait un acteur bien connu d’un spot de pub: What else ? » Éric Allard dans « Les belle phrases »
Il publie ensuite deux autres romans chez ONLIT éditions, Faux Témoignages et Petite fleur de Java, respectivement en 2014 et 2015.
Faux témoignages :
Dans l’Italie d’après guerre durement frappée par le chômage, le jeune Osvaldo, pour s’être rebellé contre un père violent, se voit contraint de quitter Morrovalle, un petit village des Marches noyé de soleil. Le jeune homme prend le train pour Charleroi où l’on engage dans les charbonnages. Ainsi débute Faux témoignages, le roman de Lorenzo Cecchi, une éblouissante chronique qui retrace cinquante années d’immigration italienne, à travers le prisme d’une bouillonnante histoire familiale.
À cheval entre ici et là-bas, entre hier et aujourd’hui, le souvenir, soudain, sublime l’Histoire : comme on avance tout en reculant ! C’est l’heure du retour dans le paradis perdu, celui de l’enfance, des rires, des dîners en famille, de l’adolescence, des maisons qui se remplissent d’enfants, puis peu à peu se vident et finissent enfin par disparaître. N’y voyez cependant rien de triste ou de mélancolique car c’est partout la joie de vivre qui anime les hommes et les femmes de Lorenzo Cecchi !
« En plaidant les Faux témoignages, Lorenzo Cecchi raconte vrai, sans pathos, à la juste distance d’anecdotes appartenant à la mémoire des siens. » Le Soir
« Un ouvrage qui place son auteur dans la foulée d’un John Fante » Patrick Delperdange
« Un texte magnifique » L’Avenir
Petite Fleur de Java suivi de Deux migrations :
Deux verres de trop, un virage mal négocié, une voiture dans le décor et la vie de Léo bascule. Le visage fracassé, le beau Léo devient bientôt gargouille déplumée, obèse et grimaçante. Mais c’est à l’intérieur surtout que la transformation s’opère jour après jour. Et sa femme, Lucienne, la famille d’Omar, son voisin marocain, et tout le petit monde du quartier ne peuvent qu’être les témoins malgré eux d’une lente et terrible métamorphose. Lorenzo Cecchi démontre une fois de plus son talent de conteur dans ce roman poignant.
Petite Fleur de Java est suivi de Deux migrations, deux nouvelles qui abordent avec tendresse et ironie les destins de deux déplacés économiques dans l’Europe d’aujourd’hui, un thème cher à l’auteur.
« Le moins que l’on puisse dire est que Lorenzo Cecchi est un admirable conteur. Inspiré d’un fait vécu, il s’est mis dans la peau d’une personne qui ne reconnaît plus son image dans le miroir et qui en arrive à croire en l’existence d’un « autre ». Sans jamais basculer dans le mélodrame, il nous fait vivre au plus près l’altération de la personnalité de Léo, le basculement de sa santé mentale et les changements imperceptibles de son comportement.
La lecture est rapide, rythmée par les souvenirs et images qui hantent Léo depuis longtemps et nous emporte dans la spirale infernale que connaît cet homme que rien ne prédisposait à la violence. Un très joli titre pour un texte d’une grande sensibilité qui touche et ne peut laisser indifférent. » Carnet de lecture
« Des moments saisissants ponctuent ce qui ressemble à une descente aux enfers. » A.M. Le Soir
« Tristano » et « Rosanna » sont en effet deux longues nouvelles où éclate le talent de Lorenzo Cecchi à dessiner en quelques traits les caractères et les destinées. Immédiatement, nous sommes en empathie avec ces personnages d’hommes et de femmes parce qu’ils nous parlent de nous, de nos existences et de nos sentiments. Impossible de ne pas être touché par la vie qui jaillit de ces deux textes comme l’eau jaillit d’une source fraîche. » Patrick Delperdange
« L’innommable accident initial aura mis en marche une machine infernale au bout de laquelle Léo se sera mué en un monstre emplumé brandissant un tomahawk. Cependant, le récit achevé, un épilogue en abyme rebat les cartes et fait apparaître ce qu’on vient de lire comme le fruit tarifé d’un étrange pacte faustien… » René Begon dans Le Carnet et les Instants
En 2016 paraît son quatrième roman aux éditions du CEP :
Un verger sous les étoiles :
Un verger sous les étoiles est une redoutable machine à voyager dans le temps, dans les vies et dans la mort. Des hommes, des momies, d’époques différentes se font face, spectateurs les uns des autres. Vincent Verdier, célèbre pour être l’auteur d’un best-seller et désormais vide d’inspiration, se découvre médium temporel et est aspiré dans une utopie réaliste. Il entend les voix et les plaintes des momies dire la dureté de la vie à leurs époques. « Peut-on rêver pire scénario que celui qu’écrit l’humanité en ce moment ? » demande Jeanne, sa logeuse, tandis que Wells et Fourier se tapent un petit marc, en dissertant sur le rêve de Hegel : « Je veux le monde tel quel ».
« Plus d’une raison donc qui engagent à ne pas laisser filer ce livre précieux, à la couverture bleu nuit, qui sonde les tréfonds de l’âme humaine sans y avoir séjourné au moins le temps d’une lecture tonique. » Éric Allard, Les belles phrases
« L’amour, le désir, la mort qui se maquille avec délices (et orgues) sont des matières dont l’écrivain Cecchi sait se jouer et nous faire entendre la musique intime. » Daniel Simon
« Lorenzo Cecchi joue vraiment l’équilibriste dans ce récit jubilatoire et oh combien mystérieux. » Willy Lefèvre
Toujours en 2016, paraît au Cactus Inébranlable éditions, Contes espagnols, un recueil de nouvelles illustrées par le peintre Jean-Marie Molle.
Neuf contes drôles, exquis, intelligents !
Dans « L’andalouse », avec un petit a, un homme amateur de sauce andalouse se plaît à croire que la compagne d’un ami (il reçoit le couple chez lui) qui le soigne d’une blessure à l’arcade sourcilière causée par une prise de bec avec cet ami est espagnole parce qu’elle s’appelle Conchita…
La femme de la nouvelle suivante, une Espagnole de souche, elle, se dispute avec son mari lors du vernissage d’une expo de Bram Bogart à Bruxelles où elle est venue le rejoindre avant que le narrateur, en habile séducteur, ne parvienne à approcher la bouillante épouse humiliée qui ne pensera qu’à se venger…
« La Chevrolet » mêle un souvenir d’enfance et un différend entre deux voisins, un Italien sans véhicule et un Espagnol ayant troqué sa vieille Skoda contre une rutilante Chevrolet.
« La der des ders », peut-être la nouvelle la plus originale de l’ensemble, par sa forme épistolaire, met en scène une ultime discussion vive et virtuelle entre deux hommes aux egos surdimensionnés qu’une relation amicale ancienne unit par-delà la distance qui les sépare.
« Le gastronome » est un régal de mots et de mets qui pose un questionnement sur l’inclination à la nourriture quand elle prend certaines proportions…
Les deux nouvelles suivantes, au-delà des anecdotes rapportées, dressent un parallèle entre le monde de l’entreprise d’hier (dans « VRP »), fonctionnant sur le mode du paternalisme, et d’aujourd’hui (dans « Drink d’adieu »), basé sur le combat économique sans merci et le manque de considération dont sont l’objet les employés. On retrouve là la veine autobiographique de Cecchi à l’œuvre depuis Nature morte aux papillons, son premier roman paru au Castor Astral, qui sait si bien s’appuyer sur ses expériences personnelles pour en tirer des histoires fortes emplies d’humanité et d’autodérision.
Les deux dernières nouvelles, « Spanish Jazz Project » et « Gesualdo », rendent hommage à leur façon à deux musiciens, Carlo Gesualdo et Michel Mainil, un musicien de la fin de la Renaissance et un saxophoniste de jazz belge toujours bien vivant.
L’ultime nouvelle du recueil, dans une merveille d’écriture concise et raffinée, raconte le premier mariage de Carlo Gesualdo da Venosa, noble napolitain de la fin du XVIème siècle par ailleurs musicien de madrigaux et de musique religieuse alors que Naples est dirigée par un vice-roi nomme par le roi d’Espagne. Le prince se montrera d’une cruauté sans égale quand il devra laver son honneur sali par l’adultère de son épouse commis avec un duc espagnol. Dans la quatrième de couve, il est justement conseillé d’écouter, pour l’apprécier autrement, la musique de Gesualdo pendant et après lecture de la nouvelle.
Les allusions à la culture ibérique sont toujours subtiles, c’est la cerise sur le gâteau de ce repas littéraire en neuf plats, goûteux et délicats à souhait, pour palais fins, exclusivement.
Ce neuf bouquet de nouvelles qui a, en partie, trouvé place sur ce blog l’été dernier, est remarquablement illustré par Jean-Marie Molle, fondateur du groupe Maka, dans des tableaux judicieusement composés des éléments cruciaux de chaque récit. Éric Allard
2017 voit publié, son sixième livre, un recueil de nouvelles encore : Blues Social Club toujours au Cactus Inébranlable éditions.
« On entre dans ce livre comme on se rend à un concert de blues…
Une fois la porte poussée, on est envahi par les notes de musique, on n’entend plus que ça, on est pris dans une ambiance où se mêlent l’énergie des instruments, la nostalgie des mélodies et la voix rauque d’un chanteur qui se vide les tripes.
Ainsi sont faites ces sept nouvelles de Lorenzo Cecchi : les mots sont les arpèges, la note bleue s’installe et les histoires commencent lentement, montent crescendo, atteignent une puissante intensité avant de se terminer pas toujours comme on l’aurait imaginé.
Il y aura un éditeur véreux, des musiciens déjantés, un romancier contrarié par son insuccès, l’unique client d’un bistrot, un chat dans la gorge et un mystérieux porteur de sac à dos qui n’est peut-être pas un terroriste…
— Le bonheur, le vrai, tu ne le découvres qu’en son absence, quand t’es dans la dèche, la misère, que tu manques de tout, mais surtout d’amour. Alors seulement, tu te rends compte que, hier, t’étais heureux, mais t’en savais rien. » Quatrième de couverture
« Le feu, Lorenzo, il l’allume sans retenue aucune dans ce recueil de sept nouvelles publié quelques jours seulement avant le décès de Johnny. Le feu des flammes bouté à un matelas déposé dans un couloir pour incendier tout un étage, ou à l’escalier d’un autre bâtiment pour apaiser une obsession mais il allume aussi le feu de la colère dans les tripes de gars vexés et humiliés, le feu de l’amour dans le cœur de l’amoureux transi et le feu destructeur des bombes lâchées par les terroristes. Le feu dévore ces histoires au rythme du blues et du rock n’roll qui envahit ce livre où l’on croise : Robert Johnson, Big Bill Bronzy, Elmore James, B.B. King et Bill Haley et Chuck Berry, dans un rythme infernal et brûlant. » Denis Billamboz
« Il y a du John Fante dans la façon d’écrire de Lorenzo Cecchi, ce goût accru de vivre qui met du vif-argent dans l’instant, cette capacité à rendre le quotidien au plus près, au plus fort.
Un de ses personnages récurrents est Vincent, un alter ego, ce double fictif qui l’autorise à toutes les audaces fictionnelles. Lorenzo plante ses récits dans diverses époques de sa vie, après quoi bien sûr il appuie sur la touche « start » de son logiciel imaginatif et ça démarre, ça pétarade, ça l’éloigne loin de tout vécu. Ce qui peut expliquer qu’il emploie parfois le feu pour arrêter ce flux, ce flow qui, sinon, le brûlerait de l’intérieur.
Ce qui donne à la plupart de ses nouvelles ce cachet d’intimité, cette dose accrue de réel, ce shoot de sensations fortes ; ce qui fait qu’une fois la lecture d’un de ses recueils terminée, on en redemande… » Kinbote dans Critiques Libres
Last but not least, Cecchi vient (septembre 2018) de publier un roman qualifié d’OVNI par Michel Dufranne (RTBF) : Paul, je m’appelle Paul chez Lilys Editions.
Dans ce nouveau beau roman qui présente des accents de polar…, Lorenzo Cecchi mêle habilement des éléments imaginaires à des fait réels et la magie prend toujours. » Eric Allard
« Dès les premières phrases du prologue, l’on est happé. Le roman de Lorenzo Cecchi sort vraiment de l’ordinaire. » Martine Rouhart
« « Paul, je m’appelle Paul » est un livre amoureux, attentif, sensuel, rigoureux. C’est aussi un livre sur les circonstances de l’échec et de l’accomplissement d’une vie.
Un livre beau, joyeux et mélancolique de bout en bout. » Daniel Simon
« L’écriture est belle, naturelle, sincère, authentique. Elle est franche sans faux semblant. Introspective parfois avec une certaine tension. C’est vraiment un coup de cœur, un excellent moment. » Nathalie Vanhauwaert
« J’ai dévoré ce roman en une soirée, captivé par le style fruité de Lorenzo Cecchi. L’histoire de Paul VDB, ses aventures sexuelles et bouchères, ses pensées, ses regrets, le temps qui passe. La vie quoi. Une réussite. » Patrick Delperdange
Source: la biographie a été empruntée à Camille Gille, écrite pour le CHERCHA (Cercle d’Histoire de Chastre)
Bibliographie
• Nature morte aux papillons, roman, Bègles, éditions Le Castor Astral, 2012
• Faux témoignages, roman, Bruxelles, éditions ONLIT, 2014
• Petite fleur de Java, roman, Bruxelles, éditions ONLIT, 2015
• Contes espagnols, nouvelles, Amougies, Cacus Inébranlable éditions, 2016
• Un verger sous les étoiles, roman, Marcinelle, éditions du CEP, 2016
• Blues social club, nouvelles, Amougies, Cactus Inébranlable éditions, 2017
• Paul, je m’appelle Paul, roman, Marcinelle, Lilys éditions, 2018
• Protection rapprochée, nouvelles, Amougies, Cactus Inébranlables éditions, 2020
• La solitude des anges gardiens, nouvelles, Bruxelles, éditions Traverse, 2020
• Comme un tango, roman, Bruxelles, éditions Traverse, 2021
• Dans l’enclos, nouvelles, Bruxelles, éditions M.E.O, 2023
Participations à des ouvrages collectifs :
Résonances 1 et 2, textes en prose, Paris, Jacques Flament Éditions, 2017 et 2018
L’encyclopédie Improbable, textes en prose dans les quatre volumes, Paris, Jacques Flament Éditions, 2018
L’instant fugace 1 et 2, textes en prose, Paris, Jacques Flament Éditions, 2017 et 2018
autres :
Préface de livre Dust in Time, d’André Fromont, Lisbonne, Mindaffair Lda éditeur, 2014
Texte pour le photographe Michel Clair in Shoot, Bruxelles, Home Frit’Home éditions 2017
Postface du recueil de nouvelles d’Oberdan Cesanelli Lavori diversamente utili, Fermo, Zefiro editore 2019