Parme Ceriset, Femme d’eau et d’étoiles, préface de Patrick Devaux, Bleu d’encre, 2021
On connaît les souffrances traversées par Parme Ceriset sauvée par une greffe des poumons après plusieurs années passées sous oxygène. Ce recueil revient sur ce long épisode, sur « les tuyaux de plastique (qui) reliaient nos âmes d’ange », sur la mort frôlée de si près qui lui avait donné rendez-vous.
Mais ce livre est surtout un merveilleux chant à la vie. Le témoignage d’une renaissance après une âpre bataille dont elle est sortie victorieuse. « Je reviens du néant/et ma peau se teinte de vie ». La vie, pressante, intense, palpite en effet à chaque page et donne comme une envie de danser. « Je suis une femme/née sous le signe d’une différence, une fleur parme dont la seule arme/est la passion de vivre ».
C’est aussi le livre d’un très grand amour, même si l’on pressent que cet amour-là est maintenant derrière elle ; même si « je ne t’aperçois plus dans les replis soyeux des nuages fuyants ». Car elle lui conserve une gratitude immense, « A Toi qui jadis me portais/sur ton dos, au pied des glaciers/lorsque la vie s’enfuyait/de mes veines essoufflées… ». « Je n’ai plus de désir/pour mon premier amour/mais j’ai pour lui/l’amitié étoilée des jours enfuis ».
Un livre rempli de lumière et d’espérance.
L’important, c’est que Parme Ceriset est là, avec nous, « lumineuse, immortelle éphémère ». Ce qui compte, maintenant, c’est « Marcher pieds nus dans les étoiles/sur ce tapis de lapis-lazuli/étincelant d’espoir, /s’allonger dans l’herbe folle, /boire la rosée du matin,/et se demander si cette pureté existera/ encore…/Demain ».
Martine Rouhart