Patrick Devaux, Tant de bonheur à rendre aux fleurs, poésie, Editions Le Coudrier, 65 pages, 16 euros
Patrick Devaux (plus de vingt-cinq recueils de poésie) sait maîtriser les mots, avec délicatesse et légèreté, en leur laissant une grande liberté. Des mots simples qui parlent directement à l’âme. Des mots comme des oiseaux qui s’envolent.
Petites cascades, écoulements poétiques, pluies d’impressions fugitives et d’images, c’est à tout cela que l’esprit se laisse aller à la lecture de Tant de bonheur à rendre aux fleurs.
Les textes sont présentés de façon verticale, sans majuscule ni ponctuation, avec de nombreuses respirations qui donnent envie de fermer les yeux l’espace d’un instant pour goûter les sensations au fond de soi.
Le poète nous évoque les mille petites choses du quotidien qui apportent tant de bonheur à qui sait y être attentif. Les chants d’oiseaux le matin, la première lumière, le temps suspendu, la mer « amoureuse d’horizons », le ciel, la nuit, le soleil « le tiède/ tôt soleil/ qui réchauffe les pétales », la pluie « qui délave le temps nocturne », et aussi, des volées de fleurs et d’oiseaux…
quand/je m’éveille
le matin
il y a
des jours
où/mon cœur
est
un oiseau/comme/un autre
Le recueil, illustré des très jolies aquarelles de Catherine Berael, est apaisant, aérien, doux et lumineux comme l’été.
Martine Rouhart